Le Metro de Tokyo (collision avec les clichés)
Le Metro de Tokyo.
Ces quelques mots suffisent à appeler des images en tête, fantasmes mêlés de souvenirs d'émissions de télé, de photos dans des guides touristiques. En général, l'image classique est celle d'employés en gants blanc et jolies casquettes qui poussent sur un troupeau de salarymen en costumes trois pièces dans une rame conçue pour contenir à peine le quart.
Ahah.
AHAH!
Je ris car la vérité est bien PIRE!!! Vous avez trouvé ça horrible? Mais il faut comprendre à quel point vous êtes chanceux. Car le metro de Tokyo, ce n'est pas juste une question de pression et de douleurs musculaires. Ah, si ce n'était que ça, ce serait merveilleux! Mais non! Il faut se mettre en situation! C'est qu'on est enfermé, comprimé, face à face à un grand-père à l'haleine de renard, plaqué contre l'aisselle dégoulinante d'un fan de sumo, écrasé contre le bras de la voisine avec sa maladie de peau qui lui donne une couleur turquoise. Le metro de Tokyo, c'est un concentré de sensations fortes, autant au toucher qu'olfactives ou encore visuelles. Je reviendrai aux salarymen qui se curent les oreilles au cure-dent plus tard, ce thème mérite plusieurs articles à lui seul.
Donc voilà, vous commencez à avoir une idée approchant la réalité du metro de Tokyo.
Pour moi, en l'occurence, c'est 2heures par jour. 5fois par semaine. J'ai 2semaines de vacances par an (encore un article à faire là dessus), 2semaines de vacances nationales, donc ça fait 48 semaines effectives, et on arrive très vite à 480 heures par an, soit l'équivalent de 20 jours d'affilé plaqué couvert de sueur et à essuyer la morve de mon voisin, qui dégouline en une cascade jaune-vert iridescent sur ma main.
Ma première réaction fut de sortir à la station suivante et de me dire "c'est pas possible, je peux pas supporter ça." Mais je n'avais pas vraiment d'autres solutions. Marcher tous les jours deux fois cinquante kilomètres me semblait un peu ambitieux et aller au boulot en vélo relève de la roulette russe, on meurt soit ecrasé par un routier enthousiaste ou d'un cancer éclair dû aux miasmes polluants de Tokyo.
Donc il a fallu s'adapter. Et puiser dans toutes mes réserves de mesquinerie des tactiques de survie dans cet environnement hostile. Ce sera le sujet du prochain article.
Ces quelques mots suffisent à appeler des images en tête, fantasmes mêlés de souvenirs d'émissions de télé, de photos dans des guides touristiques. En général, l'image classique est celle d'employés en gants blanc et jolies casquettes qui poussent sur un troupeau de salarymen en costumes trois pièces dans une rame conçue pour contenir à peine le quart.
Ahah.
AHAH!
Je ris car la vérité est bien PIRE!!! Vous avez trouvé ça horrible? Mais il faut comprendre à quel point vous êtes chanceux. Car le metro de Tokyo, ce n'est pas juste une question de pression et de douleurs musculaires. Ah, si ce n'était que ça, ce serait merveilleux! Mais non! Il faut se mettre en situation! C'est qu'on est enfermé, comprimé, face à face à un grand-père à l'haleine de renard, plaqué contre l'aisselle dégoulinante d'un fan de sumo, écrasé contre le bras de la voisine avec sa maladie de peau qui lui donne une couleur turquoise. Le metro de Tokyo, c'est un concentré de sensations fortes, autant au toucher qu'olfactives ou encore visuelles. Je reviendrai aux salarymen qui se curent les oreilles au cure-dent plus tard, ce thème mérite plusieurs articles à lui seul.
Donc voilà, vous commencez à avoir une idée approchant la réalité du metro de Tokyo.
Pour moi, en l'occurence, c'est 2heures par jour. 5fois par semaine. J'ai 2semaines de vacances par an (encore un article à faire là dessus), 2semaines de vacances nationales, donc ça fait 48 semaines effectives, et on arrive très vite à 480 heures par an, soit l'équivalent de 20 jours d'affilé plaqué couvert de sueur et à essuyer la morve de mon voisin, qui dégouline en une cascade jaune-vert iridescent sur ma main.
Ma première réaction fut de sortir à la station suivante et de me dire "c'est pas possible, je peux pas supporter ça." Mais je n'avais pas vraiment d'autres solutions. Marcher tous les jours deux fois cinquante kilomètres me semblait un peu ambitieux et aller au boulot en vélo relève de la roulette russe, on meurt soit ecrasé par un routier enthousiaste ou d'un cancer éclair dû aux miasmes polluants de Tokyo.
Donc il a fallu s'adapter. Et puiser dans toutes mes réserves de mesquinerie des tactiques de survie dans cet environnement hostile. Ce sera le sujet du prochain article.